Les agences internationales retiennent souvent le chiffre de 90-60-90 comme référence, alors que certains marchés asiatiques privilégient des silhouettes plus menues. Toutefois, des profils hors normes percent régulièrement, bousculant les standards établis.
Différents segments du secteur imposent leurs propres exigences, du mannequinat commercial au mannequinat grande taille. Les critères évoluent, mais la précision des mesures reste incontournable lors des sélections.
Comprendre les mensurations idéales : entre exigences du secteur et diversité des profils
Les chiffres fascinent, mais il ne faut pas s’y laisser enfermer. Les fameuses mensurations idéales, 90 cm de tour de poitrine, 60 cm de tour de taille, 90 cm de hanches, continuent de hanter les discussions, mais la réalité du mannequinat est bien plus complexe. On scrute la taille : au-dessus d’1,74 m pour les femmes, au-delà d’1,85 m pour les hommes, selon le segment. Pourtant, les critères pour devenir mannequin diffèrent d’une agence à l’autre, d’un pays à l’autre. Les chiffres servent de base, pas de carcan.
La mode ne veut plus d’un seul modèle. Un casting de défilé haute couture à Paris ne ressemble en rien à celui d’une campagne publicitaire. Les standards glissent, les profils atypiques attirent l’œil. Les agences s’intéressent à des silhouettes capables de raconter une histoire, de donner du relief à une marque, d’aimanter le regard. L’âge entre aussi en jeu : là où certains bookers misent sur la jeunesse, d’autres cherchent une personnalité plus affirmée, selon la cible à atteindre.
Le trio poitrine, taille, hanches ne suffit plus à tracer des frontières nettes. Les mensurations restent incontournables, mais la différence se joue ailleurs : dans la façon d’occuper l’espace, dans la photogénie, dans la capacité à capter l’objectif. D’une capitale à l’autre, les attentes changent du tout au tout. Un profil très élancé peut séduire Milan, une allure athlétique aura sa place à New York, tandis qu’une silhouette juvénile s’imposera à Tokyo.
Devenir mannequin, c’est apprendre à manier ces chiffres sans s’y réduire. La taille idéale pour un homme ou une femme varie selon la spécialité : mode masculine ou féminine, défilé, campagne, éditorial. Aujourd’hui, le poids ne fait plus figure de juge unique ; ce qui compte, c’est l’équilibre général, la posture, le charisme, la présence.
Quelles différences entre mannequinat classique, grande taille et autres catégories ?
Le mannequinat a rompu avec le règne exclusif des silhouettes longilignes et des mensurations figées. Désormais, les agences segmentent les profils en plusieurs catégories, chacune avec ses propres critères. Pour le mannequinat classique, on recherche plutôt une taille élevée (autour d’1,74 m pour une femme), des corps harmonieux, ce fameux 90-60-90 qui survit pour le défilé ou l’éditorial, mais la publicité élargit la palette.
En parallèle, le mannequinat grande taille a gagné du terrain. Ici, la diversité s’affiche : les mensurations commencent au 44, parfois même au 42 selon les agences. Les mannequins grande taille incarnent une féminité revendiquée, portent une représentation fidèle à la réalité, loin des clichés. Les marques cherchent à coller à leur public, à trouver un écho authentique entre leur image et le corps du mannequin, quelle que soit la silhouette.
Le secteur se diversifie : mannequinat senior, hommes taille standard, modèles pour campagnes commerciales, l’éventail s’élargit. Le mannequin homme aussi voit ses critères évoluer : pour les défilés, la taille idéale oscille entre 1,85 m et 1,90 m, mais en publicité, c’est la personnalité qui prime. Le discours change selon la demande. Les agences adaptent leurs attentes : diversité, singularité, charisme. Ici, le corps sert d’outil, la personnalité complète le tableau.
Comment prendre ses mensurations avec précision pour postuler en agence
Préparez votre matériel
Avant de mesurer, il faut s’équiper. Prévoyez un mètre ruban souple, un miroir, une tenue près du corps ou des sous-vêtements simples. Préférez la lumière naturelle, tenez-vous bien droit. Le ruban doit être posé à plat, sans forcer ni relâcher.
- Taille : Placez-vous debout, le dos bien droit contre un mur, les pieds joints. Mesurez du sommet du crâne jusqu’au sol et notez la valeur, en centimètres. Cette donnée sera exigée sur toute comp card.
- Tour de poitrine : Passez le ruban sur la partie la plus forte, en général au niveau des mamelons, bras détendus le long du corps.
- Tour de taille : Repérez le creux naturel, juste au-dessus du nombril. Respirez normalement pour obtenir une valeur fidèle.
- Tour de hanches : Mesurez à l’endroit le plus large du bassin, autour des fesses. Le ruban doit rester bien horizontal, parallèle au sol.
Plus vos mensurations sont précises, plus votre book et votre comp card auront de valeur. Les agences vérifieront systématiquement. Un photographe professionnel saura mettre votre silhouette en lumière, mais tout commence devant le miroir, chez soi. Actualisez régulièrement vos mensurations : le corps change, la fiche doit suivre.
Gardez ces chiffres à portée de main et n’oubliez pas de les mettre à jour avant chaque candidature. Les agences de mannequins attendent des données fiables, cohérentes avec vos photos récentes. La discipline se forge dès ce premier geste : prendre ses mensurations avec sérieux, c’est déjà entrer dans la profession.
Ce que recherchent vraiment les agences : critères, conseils pratiques et ressources utiles
Critères de sélection : plus qu’une silhouette
Du côté des agences de mannequinat, la rigueur des chiffres n’a pas totalement disparu, même si l’on tolère plus d’écarts qu’avant. Attendez-vous à des attentes précises, surtout pour le défilé. À Paris, Londres ou Milan, les femmes sont souvent recrutées à partir de 1,74 m et jusqu’à 1,80 m, les hommes à partir de 1,83 m. Le tour de poitrine, de taille et de hanches doit rester dans des marges que l’industrie juge harmonieuses. Mais la diversité s’impose : les campagnes réclament de nouveaux visages, des morphologies variées, une authenticité qui tranche avec les standards d’hier.
Au-delà des mensurations : compétences et posture
Pour se démarquer, il faut plus que des chiffres. La photogénie, la capacité à bouger naturellement devant l’objectif, la gestion de son image sur les réseaux sociaux, l’entretien d’une hygiène de vie : tout cela compte. L’attitude fait la différence, la personnalité saute aux yeux dès le casting. Les agences apprécient la polyvalence, l’endurance, la ponctualité. Pensez à vous renseigner sur la formation et le statut : en France, la loi de 2015 impose une vigilance sur la santé des mannequins et demande la présentation de certificats médicaux.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici quelques démarches concrètes à entreprendre :
- Visitez les sites des principales agences pour consulter les critères mis à jour.
- Constituez un book simple et soigné, avec des photos naturelles et une présentation honnête.
- N’hésitez pas à solliciter l’aide d’associations, d’écoles ou de plateformes spécialisées dans le secteur.
La législation s’adapte, et de nombreuses ressources sont disponibles en ligne. Le secteur du mannequinat évolue, mais la sincérité et l’authenticité restent les valeurs qui ouvrent les portes. Ceux qui sauront conjuguer rigueur et singularité trouveront leur place sur les podiums comme devant les objectifs.


